Un morceau de tissu blanc qui n'a pas de signification exacte, présent dans la culture japonaise et avec de nombreuses interprétations. Le hitaikakushi [額隠] est cet élément incertain. Ci-dessous, se trouve un résumé des raisons de son existence et de ses théories, ainsi que de son origine au fil de l'existence du folklore nippon.
La culture orientale est très peu explorée par nous occidentaux, loin de notre réalité, les japonais, chinois, coréens et autres, ont un folklore riche. Avec de nombreux éléments présents dans notre culture, leur conception et leurs définitions différentes montrent que notre monde est connecté sous plusieurs aspects.
Un point commun est la présence de fantômes dans la culture orientale, en particulier dans le folklore japonais. Le yurei est l'un de ces éléments, présent dans la culture du pays du soleil levant, qui est analogique au fantôme en occident.
Pour les Japonais – dans leur culture traditionnelle bouddhiste, nous, êtres humains, possédons une âme. Ou esprit pour d'autres. Cependant, reikon est le nom donné à l'âme ou à l'esprit des personnes.
En mourant, le reikon d'une personne quitte le corps et entre dans ce qui pourrait ressembler au purgatoire dans la culture judéo-chrétienne de l'occident. Et c'est cet esprit qui ajoute de la valeur à la mythologie japonaise.
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Hitaikakushi - Bandeau Yurei
Les yurei sont les formes les plus courantes d'apparition dans les textes et livres de l'antiquité. Leur apparence est, d'une certaine manière, uniforme. Marqués par des vêtements de kimono blancs – référence aux funérailles de la Edo japonaise – et des cheveux longs et noirs.
La tradition dit que la personne qui est décédée de manière soudaine ou violente, si les rites de age de la vie humaine à la vie spirituelle n'ont pas été réalisés correctement, ou s'ils sont poussés par des sentiments de haine et de vengeance, l'âme – reikon – se transforme en un yurei.
Cependant, ce qui est le plus intéressant, c'est que certains yureis possèdent une sorte de bandana, en forme de triangle, sur la tête. Ce tissu – également blanc – est appelé hitaikakushi.
Avec une apparition durant la période heian – Japon entre les années 794 et 1185, histoire classique japonaise –, les livres de l'époque montrent les yurei portant le hitaikakushi. Cependant, on sait peu de choses sur sa signification.
On spécule que les artistes ont restructuré le chapeau eboshi – un accessoire pointu utilisé par les Japonais pendant la période heian, très populaire à l'époque –. Cependant, la pratique de représenter les fantômes avec le chapeau triangulaire a disparu à l'ère edo.
Avec sa réapparition dans les temps modernes, il y a eu quelques spéculations sur la présence du hitaikakushi chez les yurei. La première : on croit que les fantômes ont atteint le niveau le plus élevé en termes de spiritualité, ils ont reçu une couronne. Cette couronne, parfois référencée comme la couronne du ciel, est appelée tenkan.
Le tenkan est placé sur la tête des yurei pour mettre en évidence leur nouvel état spirituel. Les fantômes yurei sont, traditionnellement, des personnages féminins qui veillent à se venger. Ainsi, en recevant le tenkan, ces esprits de femmes ont atteint la paix spirituelle.
Hitaikakushi pour la protection
Une autre branche croit que le hitaikakushi est un symbole qui a pour fonction d'éloigner les démons de leurs cadavres. Comme l'esprit est sorti du corps, les corps deviennent un morceau de chair vide et sans âme.
La dernière théorie - et un complément à celle décrite ci-dessus - croit que le bandana empêche les démons de pénétrer dans la tête des corps vides et empêche ces êtres diaboliques de ressusciter le cadavre. Par conséquent, le tissu blanc protège le corps de la transition charnelle et spirituelle.
En fait, la culture japonaise est riche à bien des égards, ayant une immense mythologie encore mystérieuse. La signification du tissu triangulaire blanc sur la tête des fantômes féminins n'a pas de signification convergente. Mais nous devons ettre que dans tous les cas, cela représente la montée de la pureté et le déclin des mauvais esprits.
